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Le coup de projecteur

Un livre jeunesse tel un hymne à la différence

C’est un livre que la Fondation ADHVISÉ souhaite mettre à l’honneur. Soprano, le petit zèbre tout droit sorti de l’imagination d’Alain et Elisabeth Le Noan invite à réfléchir sur la perception de la différence et la beauté de la singularité. 

Soprano est heureux, aime chanter, mais un jour il croise sur son chemin un petit singe et une girafe qui se moquent de lui. Ce personnage a pris vie sous les traits de crayon et les coups de pinceaux d’Alain et Elisabeth Le Noan. Les deux costarmoricains à la retraite, installés à Plessala (Le Mené), ont conjugué expérience dans le domaine de la santé et talent afin de donner naissance à Soprano, le petit Zèbre.

Les rayures comme une ode à la singularité

Alain et Elisabeth Le Noan ont constaté de près les difficultés rencontrées par certains enfants dès le plus jeune âge lorsqu’ils sont confrontés au regard des autres. En entendant leurs petits enfants parler du harcèlement également, ils ont décidé de créer un ouvrage auto-édité qui aborde ce thème. « Un matin mon mari avait écrit un texte et ça m’a donné envie d’illustrer » se remémore Elisabeth Le Noan.

Comme source d’inspiration, un voyage au Sénégal durant lequel ils ont observé plusieurs animaux dans une réserve. Parmi eux, le zèbre un animal « dont la robe est son empreinte digitale, ça nous a paru intéressant » explique l’auteur. « On dit souvent que les enfants ayant un haut potentiel intellectuel sont des zèbres » ajoute-t-il.

Les zèbres se distinguent chacun par leur pelage mais ensemble ils paraissent former un troupeau homogène. « On voit des animaux qu’on identifie comme tous semblables mais ils sont différents » souligne Elisabeth Le Noan. Ce parallèle avec les humains les a convaincu de se lancer dans ce travail autour de cet animal « très graphique en dessin, je voulais des aquarelles douces » explique-t-elle.

Changer le regard des enfants et des adultes

Soprano, le petit zèbre apparait aussi comme outil permettant aux enfants de réfléchir, de dialoguer sur la question de l’acceptation de soi et de l’autre. Un échange que les petits peuvent avoir avec leurs parents et leurs grands-parents.

Le lecteur ne découvre la différence de Soprano qu’à la fin. On comprend que sa maman trouve un moyen de valoriser cette particularité, de quoi inciter adultes et enfants à changer de perception. « Loin de nous de donner une morale, la différence est multiple, chacun peut la vivre différemment » insiste Alain Le Noan. Un conte donnant l’occasion d’aborder ces thématiques et de libérer la parole. « Seul il y a des choses difficiles à surmonter, il ne faut pas hésiter à se faire aider » rappelle l’auteur. 

Faire bouger les lignes au fil des pages

Et les premiers retours positifs n’ont pas tardé. Deux de leurs petits- enfants ont vécu en Afrique et à la lecture la fillette de 4 ans a livré une analyse éclairée et touchante pour son âge. « Elle a dit « Papy, toi et moi on a la peau blanche, c’est nous qui sommes différents des autres » Je ne suis pas sûre que tous les enfants soient capables d’inverser, en se disant que nous sommes tous différents des autres à un moment donné, à un endroit » confie Elisabeth Le Noan.

Ils espèrent ainsi que Soprano, le petit Zèbre contribuera à faire bouger les lignes en déclenchant une prise de conscience. Imprimé en France sur du papier issu de forêt durable, ce livre de 15×19 cm à la couverture souple, est aussi le fruit d’une rencontre avec la graphiste Mélodie Le Friec. Elle a accompagné Alain et Elisabeth Le Noan dans ce projet et les a notamment encouragés à éditer. « Pour l’instant on commence petits, on le fait à notre rythme » concluent-ils indiquant qu’ils aimeraient voir leur ouvrage arriver dans le milieu scolaire.

Infos complémentaires :

Soprano, le petit Zèbre, (édition limitée), 9,90 €

Disponible dans les librairies L’ Histoire sans fin et La Plume d’or à Loudéac et à La Cédille à Lamballe 

Commande : par mail à le-noan.alain@orange.fr

Photo : Couverture du livre Soprano, le petit zèbre

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Climat scolaire : Non, les dés ne sont pas jetés !

Harcèlement, cyber-harcèlement, discriminations et violences peuvent être empêchés. La prévention est une démarche nécessaire et s’appuie sur une mobilisation collective.

Harcèlements, Discriminations, Violences : les dés ne sont pas jetés. Il est possible d’éviter aux jeunes de subir ces fléaux et aux adultes qu’ils deviendront de ne plus vivre avec ces traumatismes. Il faut agir en amont et cela passe par la prévention. Mais c’est tout un élan solidaire qu’il faut, tout le monde doit se sentir concerné et contribuer à écrire une autre histoire pour chaque enfant, ado et jeune adulte.

www.fondationadhvise.org

Pour participer à la consultation citoyenne

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Handicap : Fais-moi une place dans ta classe !

Même si pour beaucoup de personnes le handicap est une force, vivre avec est compliqué. Le jugement des autres fait partie des difficultés rencontrées au quotidien.

Quand le comportement d’un tiers perturbe ses décisions, ses projets, s’accompagne de moqueries ou d’obstacles et impacte son droit au bonheur, cela s’appelle de la discrimination. Une situation rencontrée dans sa vie d’adulte mais qui débute dès l’école entrainant de nombreuses conséquences.

Les chiffres sont édifiants et alarmants. En France, selon le rapport annuel du défenseur des droits en 2024, le handicap reste la première cause de discriminations. Et quand on regarde de plus près les saisines relatives aux droits de l’enfant en 2021, 20 % sont axées sur les difficultés d’accès à l’éducation pour les élèves en situation de handicap. 

Beaucoup de travailleurs en situation de handicap rencontrent des difficultés lorsqu’ils recherchent un emploi ou se retrouvent à côtoyer des collègues peu ou pas sensibilisés. En amont du milieu professionnel, il y a la scolarité. 

L’inclusion dès l’école

Suivre sa scolarité peut être un véritable défi lorsque l’on rencontre des soucis de santé et/ou un handicap. Dès les premières années, pour certain(e)s élèves, l’aide d’une AESH est indispensable durant la scolarité en milieu ordinaire pour prendre part aux cours et aux temps scolaires. Reste que l’accent a encore du mal à être mis sur ce métier précaire, un coup d’accélérateur sur cette question est urgent. Concernant le handicap invisible, il n’est parfois pas très simple à faire comprendre. Les équipes pédagogiques doivent être mieux formées et savoir comment aider à adapter la scolarité afin de permettre à chacun et chacune de poursuivre sa formation. Une même dynamique est essentielle dans les études supérieures. 

Des témoignages qui nous parviennent montrent qu’un manque d’aménagements cohérents est encore une réalité. Toutes et tous doivent pouvoir suivre une scolarité sans obstacles et mettre leurs énergie sur les apprentissages à effectuer et leur épanouissement. Encore aujourd’hui, les étudiant(e)s présentant un handicap sont moins inscrits en Master ou en doctorat que leurs camarades. Un meilleur accès aux formations commence dès les premières années à l’école !

Les camarades seront ainsi incités à changer leur perception s’ils sont davantage sensibilisés au handicap. Chacune et chacun doit trouver sa place dans la bienveillance mais il faut aussi que tout soit mis en place pour leur faire une vraie place !

www.fondation-adhvise.org

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Harcèlement : du groupe de pairs à l’effet de groupe

Enfant, le lien avec la société se créé via la socialisation, un processus étudié en sociologie qui évoque l’acquisition de normes et de valeurs. Pour simplifier deux étapes sont identifiées, la première se nomme la socialisation primaire, elle concerne les enfants et adolescents. La secondaire concerne les adultes notamment dans le monde professionnel.

L’élève dès petit(e) commence à se forger une perception et des références en fonction de sa famille ou encore à l’école.

Grandir avec son groupe de pairs

Si on s’intéresse à l’entrée dans la scolarité, on voit qu’un enfant prend ses marques en classe. Il côtoie ainsi des camarades, filles et garçons de son âge et dans la cour de récréation il peut croiser d’autres élèves. En se rendant à l’école, il intègre « un groupe de pairs », des personnes partageant des repères similaires : une même école, une classe identique. 

Dès la maternelle, il évolue donc au côté de camarades avec un même quotidien scolaire dans les murs de l’établissement. Dans ce groupe de pairs, chacun et chacune grandit, discute, se chamaille parfois sans méchanceté mais dans certains cas une mise à l’écart est effectuée avec des conséquences pouvant être graves.

Etre isolé par l’effet de groupe

Quand un ou plusieurs élève(s) pointe(nt) du doigt une différence, l’enfant peut être isolé et subir une situation de harcèlement scolaire. Cette singularité ne doit pas faire l’objet d’une stigmatisation et pourtant certains se transforment en harceleurs et agissent avec violence, insultes de façon répétée. Par un effet de groupe, ils ne sont pas seuls à agir. Certains le font de façon indirecte en étant témoins et en ne disant rien de peur d’être à leur tour rejetés. 

Parler, ne pas laisser cette situation se répéter, aider son camarade est nécessaire. Les témoins de ces situations peuvent contribuer à enrayer ce phénomème. Car à l’école, on apprend à écrire, à compter, il faut aussi savoir respecter, tolérer pour vivre ensemble.

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Bienvenue sur le blog

Sur le blog, nous parlerons de nos actualités et de sujets liés aux missions de la Fondation. Il s’agit également d’un espace où chacune et chacun peut participer en prenant la parole dans les commentaires.